Rencontre du troisième type

Publié le par Liberian Girl

 Coucou les Loulou,
 ça fait un petit moment que je n’ai rien posté pourtant ce ne sont pas les tribulations qui ont manqués tout comme l’envie de vous faire partager mes émotions. Pour faire court, voici un petit résumé en de ce que vous avez ratés mais sur lequel je reviendrai prochainement :

 

 Ma copine V à quittée spontanément son homme, pour un autre après 3 ans de vie commune en prenant soin de ne pas le prévenir et sans rien lui laisser. Pas même les clefs de l’appartement qu’ils partageaient !

Vous n’avez pas profité non plus de l’anniversaire de ma nièce qui vient de souffler sa première bougie ou le mien, qui était mémorable cette année. Je remercie une nouvelle fois les quelques lecteurs qui y ont pensés. Rassurez-vous amis curieux, comme je l’ai dit plus haut, j’y reviendrai.

 

 Aujourd’hui je vais vous parler de ma soirée d’hier. Si vous ne vivez pas au fond des bois, vous n’êtes pas sans savoir qu’hier, c’était le premier jour de l’été et que depuis 1982, c’est aussi le jour de la fête de la musique.

 

 Pour ma part, hier je n’éprouvais aucun intérêt à aller m’enivrer de musique car je devais me préparer psychologiquement à reprendre le boulot après 15 jours d’arrêt. C’était sans compter sur G pour qui la fête de la musique est le jour le plus important de l’année ! On aime la musique ou on l’apprécie. Lui il l’aime. Son enthousiasme infantile à fini par me convaincre de l’accompagner et visiblement, je n’étais pas la seule puisque T nous à rejoint sur les coups de 17 :00 avec une question pertinente : « où allons-nous ? »

 

 C’est sur que nous avions l’embarrât du choix avec là possibilité de nous rendre à Ambleteuse, Desvres, Equihen-plage ou tout simplement Boulogne-sur-mer.

Finalement, nous nous sommes retrouvés dans le centre ville de cette dernière qui en cette fin d’après-midi, paraissait plus animé et resplendissante que jamais ; dans la Grande Rue, la circulation était toujours aussi bruyante. Comme bon nombre de personnes nous avons circulés sur le dallage en pierre des rues piétonnes pour écouter ce qui était joué par différents groupes, plus ou moins doués et aux styles assez variés mais avec une certaine préférence pour le rock. On pouvait aisément danser sur cette musique si l’envie nous en prenait. D’ailleurs G ne s’en est pas privé. Il s’est balancer d’avant en arrière, de gauche à droite et je l’ai suivi en rejetant la tête d’avant en arrière aux rythmes de la musique. Mes cheveux retombant comme un rideau devant mes yeux ou se dressant en fonction de mes mouvements.

 

 A un moment, entre deux morceaux mon esprit s’est perdu dans mes pensés et j’ai regardé la rue ensoleillée, les voitures, les gens – sans raison particulière, comme je le fais fréquemment. Là, je l’ai vu marcher le long de la rue Adolphe THIERS, quand il est arrivé à notre hauteur, il s’est arrêté devant la vitrine de la boutique SFR, s’est retourné lentement après quelques instants, comme-ci il se sentait épier, pencha sa tête de côté, et me regarda avec curiosité. Je tournais la tête discrètement en dessinant un léger sourire, gênée. Après cet échange superflu, il fit demi-tour, comme s’il avait fini sa promenade et s’apprêtait à remonter la rue, à pied, de la même façon qu’il était venu – un promeneur parmi d’autres, profitant du soleil et de la musique.

 

 Il était grand, des cheveux noirs soignés et long, un visage taillé à la serpe, des yeux vert clair malicieux et pétillants de vitalité. Sa mâchoire carrée et ses traits anguleux rappellent les sculptures de l’Antiquité. Vous l’aurez compris, il est beau et je l’ai dans la peau ! Seulement voilà, comme Dieu aime me torturer, j’ai encore le droit à une histoire compliquée. Après ce moment d’absence, G et T me sortirent de mes songes et m’invitèrent à profiter d’une terrasse non loin de l’endroit où nous nous situons.

 

 Assise devant le théâtre à profiter du doux et paisible rayonnement solaire j’aurai voulu restée immobile des heures durant tant j’été détendue après cette petite séance de danse. J’en ai profitée pour observer les silhouettes en mouvements, dodelinant de la tête et les bras en feintant le tempo irrégulier.

Si seulement, la vie pouvait être quotidiennement d’aussi bonne humeur…

 

 

 Après un premier cocktail à base de rhum, de lait de coco et de jus d’ananas conseillé par mes deux compères, j’aperçue un groupe de jeunes gens, hommes et femmes d’une vingtaine d’année qui se tenaient devant nous, aux pieds des marches du théâtre municipale, sur le trottoir dans face. Quand j’eue fini mon second verre et que les effets de l’alcool commencèrent à se faire sentir, la prestation commença. J’essayais sans y parvenir de compter ces marionnettes dansantes, qui se balancées au rythme de la musique avant de retomber comme si la musique suspendue avait sectionnée les cordes qui leur permettaient de se mouvoir, se dissolvant pour renaître dans un autre registre de mouvements plus gracieux, vif et précis quand la musique reprit.

 

 Quand la performance s’acheva pour de bon, tous les badauds émerveillés applaudirent en cœur pour féliciter et remercier les automates redevenu simple mortelle. Là, la rue MONSIGNY s’est inondée de lumière et nous nous apprêtions à quitter la terrasse lorsque je remarquai celui qui occupe à présent toutes mes pensées. Il se tenait devant moi sur le trottoir en pavés cassés et disjoint.

 

 Pourquoi était-il venu ? Pourquoi était-il à quelques mètres de moi et non ailleurs dans la foule éparpillée de la basse ville ? Je le croyais parti. Je sentais mon cœur se soulever et battre à un cadence irrégulière. Je ne comprenais pas ce qui se passer, comme si je rêvais, comme si tout ceci ne pouvait être tangible.

 On s’échangea un regard durant une seconde où le monde cessa ses agitations régulières, jusqu’à ce qu’un gros bonhomme boursouflé tanguant comme un ivrogne brise cet instant insuffisant. Mon désiré était au coin de la rue où la lueur rougeâtre venue de l’enseigne du magasin de vêtement pour homme se mêlait avec l’éblouissement passager du soleil généreux en ce jour de fête. Je ne savais pas quoi faire. Devais-je aller à sa rencontre au risque de passer pour une fille extravagante ? Au risque de passer une fois encore pour une cruche comme avec l’épisode du futur gendarme - dont je n’ai plus de nouvelle d’ailleurs ? Où alors devais-je attendre et voir ce qu’il pourrait entreprendre. Le petit souci c’est que je n’étais pas seule et que ça pouvait le perturber. Je me suis tournée machinalement vers mes deux acolytes pour leurs dires que je les rejoindrai un peu plus tard en espérant qu’ils comprennent pourquoi ; un bruit soudain me fit sursauter, je fis volte-face, il s’était avancé vers moi. Brusquement, je me rendis compte qu’il était réel. Il me sourit encore et pour toute réponse, je le fixais du regard comme pour m’assurer que je n’étais pas en pleine crise hallucinatoire hypnagogique. Avouez que jusqu’ici c’est presque surréaliste ce qui était entrain de m’arriver.

 

 On échangea quelques mots sur les mélopées enivrantes qui planaient autour de nous. Il me complimenta brièvement et sans insistance pour mes esquisses de danse qu’il vu un peu plus tôt dans l’après-midi, se qui m’amusa. T et G se tenait à quelques pas de moi, en retrait pour à la fois ne pas me déranger et veiller sur moi comme deux grands frères bienveillant. Comme le courant passait bien entre lui et moi, le duo s’éclipsa discrètement. Nous avons donc profités de ce moment pour discuter, se jauger et essayer d’en apprendre le maximum sur l’autre sans rien laisser paraître. Nous avons déambulés dans les rues bombés de ce qui semblait n’être pour nous que des spectres tant nous les remarquions à peine. Je ne saurai vous dires combien de temps exactement s’est écoulé mais l’heure était venu pour les réverbères de s’illuminer timidement. Je choisi cette occasion pour faire la remarque que le temps passait diablement vite et que je devais rentrer. Il semblait déçu mais compréhensif. Proposa de me raccompagner, je refusai poliment, après tout je ne le connaissais pas et je ne tenais pas à être dans la rubrique fais divers demain dans les journaux.

 

 Paranoïaque ? Pas du tout néanmoins je préfère être prudente en toute circonstance, on ne sait jamais. Pas dépité pour autant, il me proposa d’échanger nos numéros de téléphone, ça en revanche je l’ai acceptée et je n’en suis pas mécontente après avoir lu et relu le texto reçu un peu plus tard dans la soirée où il me remercier du moment agréable que nous avons partagés, espérant remettre ça à bientôt. Il peut compter sur moi. J’attends un second message avant de répondre ou au pire, je le ferai demain matin histoire de mettre un peu de desiderata dans ce début de quelque chose que j’espère viable et délicieux.

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